Léo

Tes deux p'tits quinquets que ta mère t'a donnés, ces yeux plissés sur scène comme s'il y avait trop de lumière, et par ces fentes à peine écloses à la fois toute la misère et tout l'amour du monde.
J'aurais bien aimé te connaître, mais ça n'était pas possible à cause de la frontière idole/fan. J'aurais aimé te rencontrer comme un mec, boire avec toi un verre de ce vin de Toscane que tu devais aimer et parler de la vie, de musique et de postérité. Et basta.
J'en ai bu plus tard du vin de ta Maria, une bouteille qu'un de mes fils m'avait rapportée de Castellina. Il avait de bons arômes de Chianti, une belle maturité et était long en bouche comme un chant de liberté.

Jean-Luc Dugied
2011